Les tribulations du projet à la SAFER ont fait l’objet d’une enquête de Médiapart, publiée le 10 août (accès intégral ici).
Notez les explications alambiquées de M. Hervé le Saint, vice-président de la SAFER et trésorier de la FNSEA : on comprend qu’il ait préféré refiler la patate chaude à la DRAAF.
Selon lui, la SAFER n’aurait « pas obtenu de réponse satisfaisante sur la vraie qualité agricole du projet« . Ah bon ? Ce n’était pas l’avis de la DRAAF. Je cite le courrier de M. Stoumboff, directeur de la DRAAF, en date du 14 mars 2022 : « A l’issue de ces entretiens approfondis, je considère que les deux projets concurrents présentent chacun un intérêt réel, et sont tous les deux viables et pertinents« . Et de rajouter : « les réserves qui ont pu être émises à l’encontre du projet porté par les Communs de Nargoat en ce qui concerne sa pérennité ne résistent pas à un examen détaillé de ses modalités« .
Le message de M. Le Saint aux politiques est en tout cas sans ambiguïté : » Il y a un moment où ça suffit. Si l’on met des contraintes supplémentaires dans nos missions, il y aura davantage de contournements ». Au moins, c’est clair.